Maison Société et culture Au Kenya, la question de l’interaction entre l’homme et la faune sauvage devient de plus en plus importante

Au Kenya, la question de l’interaction entre l’homme et la faune sauvage devient de plus en plus importante

Au Kenya, la question des interactions homme-faune est une préoccupation croissante, en particulier dans les zones agricoles où les agriculteurs sont confrontés à un nombre croissant d'éléphants qui endommagent leurs cultures. Les éléphants, dont le nombre a été multiplié par 2,5 depuis 1990 grâce aux efforts de conservation, sont devenus une menace sérieuse pour les agriculteurs locaux, détruisant leurs récoltes et les privant de revenus.

par Michel Alves

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Au Kenya, la question des interactions homme-faune est une préoccupation croissante, en particulier dans les zones agricoles où les agriculteurs sont confrontés à un nombre croissant d’éléphants qui endommagent leurs cultures. Les éléphants, dont le nombre a été multiplié par 2,5 depuis 1990 grâce aux efforts de conservation, sont devenus une menace sérieuse pour les agriculteurs locaux, détruisant leurs récoltes et les privant de revenus. Dans le même temps, les éléphants font partie intégrante de l’industrie touristique, qui contribue à environ 10 % du PIB du Kenya. Cela pose un défi difficile au pays : comment maintenir le nombre d’éléphants tout en garantissant la protection des intérêts des agriculteurs.

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L’un des exemples les plus frappants de la manière dont le Kenya aborde ce conflit est la solution innovante proposée par les agriculteurs pour protéger leurs champs des éléphants. Au lieu de recourir à la violence illégale ou d’installer des clôtures électriques coûteuses, les agriculteurs locaux se sont tournés vers une solution naturelle : utiliser les abeilles pour éloigner les éléphants. Les abeilles africaines, qui défendent agressivement leurs ruches, se sont révélées être une méthode de défense efficace et sûre.

L’idée est d’installer des ruches le long des limites des terres agricoles, créant quelque chose comme des « clôtures à abeilles ». Ces ruches agissent comme une barrière que les éléphants évitent car ils ont extrêmement peur des abeilles. Lorsque les éléphants s’approchent des ruches, les abeilles commencent à attaquer les animaux, les piquant sur les zones sensibles du corps comme les yeux, les oreilles et le nez. Les éléphants ne peuvent pas se débarrasser facilement des abeilles et, succombant à la douleur et à l’inconfort, ont tendance à quitter le territoire.

La méthode s’est avérée efficace pour plusieurs raisons. Premièrement, les abeilles agissent comme une barrière naturelle qui ne nuit ni aux éléphants ni aux humains. Les abeilles ne détruisent pas les éléphants, mais se contentent de les effrayer, ce qui contribue à maintenir les animaux en vie et en bonne santé sans nuire à leur nombre. Deuxièmement, les agriculteurs bénéficient d’un double avantage : d’une part, ils sont protégés des éléphants, d’autre part, ils ont la possibilité de pratiquer l’apiculture, de récolter du miel, qui peut être vendu, et de percevoir un revenu supplémentaire.

Il est intéressant de noter que la méthode consistant à utiliser les abeilles pour protéger les champs a été soutenue non seulement par les agriculteurs locaux, mais également par les environnementalistes, car elle contribue à préserver la biodiversité. Au Kenya, comme dans de nombreux autres pays, les abeilles jouent un rôle important dans l’écosystème en pollinisant les plantes. Utiliser les abeilles pour protéger les cultures permet de préserver ces insectes et donc de soutenir l’agriculture sur le long terme.

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