Maison Économie L’économie mondiale connaît sa plus faible croissance depuis des décennies

L’économie mondiale connaît sa plus faible croissance depuis des décennies

L'économie mondiale devrait connaître en 2024 sa plus faible croissance depuis trois décennies, la croissance du PIB tombant nettement en dessous des moyennes à long terme.

par Michel Alves

Publicité

L’économie mondiale devrait connaître en 2024 sa plus faible croissance depuis trois décennies, la croissance du PIB tombant nettement en dessous des moyennes à long terme. Selon le rapport Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale, divers facteurs interconnectés contribuent à ce ralentissement, notamment les tensions géopolitiques, les pressions inflationnistes, les conditions financières difficiles et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Ces défis provoquent une décélération du commerce mondial et compromettent l’investissement dans des régions clés, en particulier dans les pays en développement. Alors que l’économie mondiale est aux prises avec ces problèmes, un changement de politique budgétaire et économique est essentiel pour éviter un nouveau déclin.

Publicité

Principaux facteurs de la croissance lente
Le paysage économique mondial est confronté à plusieurs obstacles majeurs qui affectent directement la croissance. Parmi ceux-ci, les tensions géopolitiques sont peut-être les plus importantes. Par exemple, le conflit en cours en Europe de l’Est et les perturbations commerciales dues aux sanctions économiques et aux guerres tarifaires ont un impact démesuré sur l’environnement commercial mondial. Les pays impliqués ou affectés par de telles tensions voient souvent une réduction des activités commerciales, ce qui entraîne des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et des coûts plus élevés pour les biens et services.

En outre, les principaux marchés mondiaux comme la Chine et les États-Unis connaissent des taux de croissance plus lents que prévu. La transition économique de la Chine, qui délaisse l’industrie lourde et dépend des exportations, combinée aux perturbations continues liées à la COVID-19, continue d’avoir un effet d’entraînement sur ses partenaires commerciaux. Les États-Unis, bien que bénéficiant d’une économie relativement résiliente, ont connu un resserrement des conditions financières, ce qui a freiné à la fois les dépenses de consommation et les investissements. La forte inflation, en particulier aux États-Unis et dans certaines régions d’Europe, a exercé une pression supplémentaire sur la demande mondiale, compliquant encore davantage les efforts de reprise économique.

Défis mondiaux du commerce et de l’investissement
Le commerce, qui a été l’un des moteurs de la croissance économique mondiale pendant des décennies, est désormais confronté à de graves revers. La Banque mondiale prévoit que la croissance du commerce mondial en 2024 ne sera que la moitié de ce qu’elle était au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. Ce ralentissement est en grande partie dû aux perturbations commerciales en cours, notamment la réduction de l’efficacité du transport maritime international, la hausse des prix de l’énergie et les pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs clés. Le ralentissement du commerce mondial a été encore aggravé par les mesures protectionnistes prises par divers gouvernements en réponse aux perturbations économiques causées par la pandémie.

Dans le même temps, les flux d’investissement vers les pays en développement ont été lents. Les conditions financières dans ces pays restent difficiles, en grande partie en raison de l’augmentation des coûts d’emprunt, qui résulte de la hausse des taux d’intérêt à l’échelle mondiale. Le Fonds monétaire international (FMI) a averti que ces coûts d’emprunt élevés pourraient conduire à une série de crises de la dette souveraine dans les économies en développement, qui sont déjà aux prises avec des niveaux élevés d’endettement dus aux années de pandémie. Le resserrement de la liquidité mondiale constitue un obstacle important aux investissements indispensables à la reprise et à la croissance de ces économies.

Inflation et coût de la vie
L’inflation est un autre facteur majeur contribuant au ralentissement économique mondial. Les taux d’inflation ont grimpé en flèche dans de nombreuses régions du monde, sous l’effet conjugué de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, de flambées des prix de l’énergie et de hausses des salaires dans les économies développées. Ces pressions inflationnistes ont érodé le pouvoir d’achat des ménages, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Aux États-Unis et en Europe, les banques centrales ont réagi en augmentant les taux d’intérêt pour tenter de freiner l’inflation, mais ces mesures ont conduit à un durcissement des conditions financières, ce qui a encore plus freiné la demande.

Dans les marchés émergents, l’inflation est souvent aggravée par la faiblesse des devises et la hausse des prix des importations. Par exemple, dans des régions comme l’Afrique et l’Amérique latine, de nombreux pays ont vu les prix des denrées alimentaires et du carburant grimper en flèche, ce qui a entraîné une augmentation des niveaux de pauvreté et des troubles sociaux. Ces régions sont touchées de manière disproportionnée par les défis économiques mondiaux, car elles dépendent fortement des importations pour les biens essentiels, et l’augmentation des coûts exerce une pression énorme sur leurs économies.

Le rôle de la politique budgétaire
Face à ces défis économiques, le rôle de la politique budgétaire n’a jamais été aussi crucial. De nombreux experts affirment que l’intervention des gouvernements par le biais d’investissements publics accrus, notamment dans les infrastructures et l’énergie verte, pourrait contribuer à revitaliser la croissance économique mondiale. Le rapport de la Banque mondiale suggère que les gouvernements devraient se concentrer sur la facilitation des investissements verts et le soutien des industries qui contribuent à un avenir durable. Cela pourrait inclure des investissements dans les technologies énergétiques propres, les véhicules électriques et les infrastructures d’énergie renouvelable.

Vous pouvez aussi aimer

Clause de non-responsabilité:

Ce site fournit des données à titre informatif et n’est pas responsable des décisions des utilisateurs ; nous vous recommandons de prendre en compte toutes les nuances et de demander conseil à des spécialistes.

Bon à lire

Coordonnées:

Talemlions SARL
4 av. de la Grande Ourse, 44300 Nantes, France
+33240417227
[email protected]

©2024 Tous droits réservés. Talemlions SARL.